Une mariée esseulée rame désespérément sur une mer se confondant avec le ciel. Le vent a disparu, « une partie d’échec avec l’océan qui a mal tourné », c’est ce que lui explique cette étrange femme rencontrée sur l’eau, qui tricote des vagues et se présente comme gardienne des rêves : « J’enregistre, je consigne tous les songes. Vous savez c’est un travail énorme, il y a tous ceux qu’on oublie, les promesses que l’on se fait, les inachevés, les détricotés, les exubérants, les rêves d’enfants… Tous notés, bien rangés ! » De cette rencontre surgit un dialogue poétique et loufoque entre le violoncelle de Sarah Givelet et la contrebasse de Charlotte Testu, dans ce monde insolite imaginé pour elles par Floriane Bonanni qui propose au spectateur un voyage dans l’imaginaire.